Les gammes, de Christine Daffe

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Quand j’ai mis fin à l’aventure Livresquement boulimique il y a cinq mois, je vous avais dit que je vous parlerais à l’occasion de lectures qui m’ont particulièrement plus. Voilà le moment venu. Il faut dire qu’en cinq mois, je n’ai lu que trois livres. Disons que j’avais besoin de faire une pause!

Tout dernièrement, j’ai lu Les gammes, de Christine Daffe, publié aux éditions À l’étage.

Un matin alors que Faustine Favreau entre à son emploi pour une association qui a pour but de promouvoir la musique classique contemporaine à la Faculté de musique de l’Université de Montréal, la jeune femme de 31 ans apprend que Jean St-Arnaud, violoniste et professeur de musique, a été victime d’une tentative de meurtre dans le stationnement de la Faculté. Bouleversée, Faustine décide de quitter le travail, prétextant être malade. Elle ne veut pas le dire, mais le lecteur devine à son état intérieur qu’elle connaît St-Arnaud.

Ainsi, la table est mise et le lecteur, curieux, tente lui-même d’élucider les mystères de la relation qui unit les deux personnages ainsi que celui entourant la tentative de meurtre du professeur. On est ainsi accroché, dès la première page à cette histoire qui nous réserve quelques surprises, tout comme aux personnages, d’ailleurs.

Quel délice que l’écriture de Christine Daffe! Elle est toute en délicatesse, comme la musique classique qui constitue la trame sonore qui accompagne l’histoire. Elle lui confère une atmosphère raffinée dans laquelle on est maintenu jusqu’à la fin. On a l’impression que la vie des personnages se déroule en plein milieu de concerts, tant la musique est présente.

Élément intéressant, l’omniprésence de la musique s’inscrit en dissonance avec l’état intérieur de Faustine, qui est, malgré qu’elle se garde de le manifester, un tumulte. On perçoit les efforts quasi incommensurables de Faustine pour garder une tête froide, une attitude impassible afin de ne rien divulguer de son trouble.

En filigrane de la trame principale, il y a la relation complexe entre Faustine et sa mère, ses troubles d’anxiété et d’autres surprises dont je prends la peine de taire les détails à ce stade du texte, mais que j’aborde dans le prochain passage, question de laisser la chance à ceux qui ne veulent pas trop en savoir d’arrêter leur lecture du billet ici.

Je terminerai simplement en disant que c’est un roman qui m’a charmé à tous points de vue.

 

 

 

Où je divulgue un élément de l’intrigue

Voilà, je ne pouvais passer cet élément sous silence, car c’est une des raisons pour lesquelles j’ai eu envie de vous parler de ce roman. À un moment, on apprend que Faustine a eu une relation avec un homme plus âgé alors qu’elle n’avait que 14 ans.

L’âge du consentement sexuel au Québec est de 16 ans. Cependant, il arrive que, bien qu’une adolescence ou un adolescent n’ait pas atteint cet âge et qu’il ne puisse donc pas, au sens de la loi, donner un consentement éclairé à des relations sexuelles, elle ou il ne vive pas de traumatisme associé à ces relations; qu’elle – il – y retire une certaine forme de plaisir, développe des sentiments pour l’adulte avec qui ils ont ses relations et qu’ils ne comprennent pas pourquoi les gens à l’extérieur de ce binôme ne comprennent pas ou sont carrément outrés par les agissements de l’adulte impliqué.

Il peut arriver aux enfants, jeunes et adultes de ressentir du plaisir lors d’une agression sexuelle. Qu’il s’agisse d’une activité à laquelle ils ont été consentants ou non. Il s’agit d’une réponse physiologique que l’on ne peut pas toujours contrôler.

Il y a aussi des jeunes qui se sont enfin sentis enfin importants, valorisés, voire épanouis dans la relation avec leur agresseur. D’autres vont en tomber amoureux-se. De cela on parle peu. Il est clair qu’un prédateur sexuel qui jette son dévolu sur un enfant ou un adolescent est dans une opération de séduction. Pour ce faire, il accorde à sa victime de l’attention que celle-ci n’a peut-être jamais eue, ou à un niveau que celle-ci a toujours souhaité. Ce sont des phénomènes complexes dont on parle peu et le fait que Christine Daffe a choisi de les aborder constitue un des points d’intérêts du roman.

 

On n’a qu’à penser à notre adolescence et à nous rappeler un béguin qu’on peut avoir eu pour un adulte pour mieux comprendre la situation de Faustine et d’autres jeunes dans cette situation. Aurait-on vécu cela comme une agression? Bien sûr, on parle d’une situation où la relation sexuelle est désirée par la/le jeune de 14 ans et par l’adulte, qu’elle se passe sans violence, dans un certain respect, car on peut se questionner à savoir si le fait de ne pas considérer que l’adolescent n’est pas nécessairement en mesure de bien saisir ce que cela implique d’avoir des relations sexuelles est ou non un manque de respect pour le stade développemental. Voilà matière à réfléchir…

 

Je tiens à noter que chaque agression est différente et que chaque personne qui en est victime la vie différemment. Il n’existe pas de bonnes ou de mauvaises réactions. Chaque individu réagit en fonction des capacités qu’il a de le faire à un moment précis, des éléments de contexte l’entourant, de la réaction de l’entourage, et de plusieurs autres facteurs. Il est donc important de ne pas juger la personne ni sa réaction.

C’est ben beau le moment présent, mais c’est pas assez

Quand j’ai commencé à être malade, il y a 11 ans, je n’ai rien changé à mes habitudes. Ma vie était la même, avec beaucoup de douleur, mais juste un peu plus d’inquiétude. J’avais 33 ans et la vie devant moi pour réaliser tout ce que je souhaitais de la manière dont je l’entendais.

Quand j’ai reçu le diagnostic de sclérose en plaques il y a 7 ans, j’ai continué à avoir des projets, des objectifs de carrière et de vie. Mais, quand j’ai été confronté à mon incapacité à travailler et à mes nombreuses limitations, il y a 5 ans, j’ai arrêté de me projeter dans l’avenir. L’avenir était devenu plus incertain qu’auparavant. L’état dans lequel je serais demain, cet après-midi, dans quelques minutes pouvait changer drastiquement. Pour éviter d’être déçue de ne pouvoir faire ce que je souhaitais, de souffrir d’être tout le temps fatiguée et dans la douleur, il ne devait exister que le présent. Le présent. On dit qu’il faut le vivre à plein, c’est ce que je fais. Cependant, si l’avenir n’existe pas, qu’est-ce que cela fait de notre présent? Si on arrête de faire des projets… que devient-on? Quand on n’ose pas espérer, parce que la déception se pointe trop souvent… comment vit-on?

Je suis en arrêt de travail pour invalidité depuis plus de cinq ans maintenant. Mes journées sont remplies de lecture, de rédaction, de peinture, de tricot, d’exercices… pis de ménage aussi. Ça vous semble plaisant, je suis certaine. Pourtant dans le contexte, ça ne l’est pas toujours. Oh, j’aime bien ces activités, je les ai choisies parce qu’elles me plaisent. Mais je ne les pratique pas que parce que j’aime ça. Je lis, écris et peins pour stimuler mon cerveau afin de ralentir la perte de mes facultés cognitives. Je tricote pour maintenir une bonne dextérité manuelle et je fais le ménage et les exercices pour regagner de la force et stopper la pente glissante de la dégénérescence. C’est ça, mon présent. Cultiver ou maintenir mes facultés. C’est mon objectif principal.

Mais voilà qu’il me manque quelque chose. J’ai toujours eu des objectifs, des rêves, des projets. Aujourd’hui, où est-ce que j’en suis? J’ai réalisé tous mes rêves, sauf un. À 8 ans, je savais ce que je voulais faire quand je serais grande. Écrivaine. Puis, après certains aléas de la vie, parce que je voulais me trouver un emploi qui pourrait subvenir à mes besoins, j’ai bifurqué dans la relation d’aide. C’était moi. J’ai toujours eu cette tendance à aider les autres, dès le primaire. Alors, j’ai fait de la relation d’aide ma vie. J’aimais ça et, j’ose le croire, j’y excellais. Il y a 5 ans, j’ai commencé à travailler sur mon premier vrai manuscrit. Parce que j’avais déjà écrit avant, mais faute de temps, je n’avais jamais achevé mes textes. J’avais toute une vie devant moi. Ce serait pour plus tard. Alors donc, il y a cinq ans, j’avais du temps et je me suis mise à l’ouvrage. J’ai travaillé avec acharnement sur ce texte, qui, malheureusement, n’a pas trouvé d’éditeur. Pour plusieurs raisons. Mon écriture n’était pas assez soignée, sûrement, puis mon texte n’allait pas rejoindre suffisamment de lecteurs pour qu’un éditeur se risque à le publier. C’est correct. Ç’a été une expérience fort enrichissante pour moi et je suis reconnaissante à tous ceux et celles qui m’ont accompagné dans ce périple. Le dossier est pour moi classé et, bien que j’aurais aimé que ce roman soit publié, j’ai accepté que ça n’ait pas marché. J’ai d’ailleurs au moins un autre projet d’écriture. Un projet qui joint plusieurs de mes intérêts et dont l’idée a germé il y a une dizaine d’années.

J’ai commencé à plancher sur ce manuscrit au début de l’année. Depuis quelques semaines, il est là, sur ma table de travail. Je n’arrive pas à m’y remettre. Peut-être est-ce par peur de voir mes espoirs déçus, c’est probable, mais c’est surtout, je crois, à cause de ma nouvelle relation avec l’avenir. Parce que j’ai de la misère à m’imaginer dans un an tenir le bouquin publié en main. Parce que moins on essaie de se projeter dans l’avenir, moins on en est capable. Moins on se projette dans l’avenir, moins on agit. Moins on agit, plus on est insatisfait, plus on déprime. Remarquez, je ne suis pas déprimée, mais je cherche à faire du sens de cette vie qu’est devenue la mienne, justement pour ne pas déprimer. J’ai besoin d’être stimulée, comme tout le monde. J’ai besoin de croire que je peux encore accomplir des choses, en dehors de la gestion de mon état de santé. J’ai besoin de réaliser mon rêve d’enfance et d’adulte – d’adulte, oui, parce que je me suis demandé si ce rêve était encore d’actualité ainsi que ce que je cherchais à satisfaire à travers lui. J’ai besoin de réapprendre à désirer réaliser des projets et à les mener à terme. J’ai aussi besoin, je le dis en toute humilité, d’une bonne cheerleader! 😉

Mise à jour – 17 h 03

Généralement, quand on parle de vivre le moment présent, cela veut dire de vivre intensément et consciemment chaque moment. Bien sûr, cela n’empêche pas d’échafauder des projets d’avenir. Pourtant, pour moi, c’est le tournant qu’a pris cette expression. Je voulais juste le spécifier, car il est vrai que dans le texte, j’ai pris certains raccourcis et escamoté certaines nuances. Merci à Mylène qui a attiré mon attention à ce sujet. 🙂

Tableaux

Onze ans et six mois

Ce billet ne se veut pas sentimental et il est loin d’être parfait. J’ai pas envie de le peaufiner, prise que je suis d’une urgence de dire. Alors, merci d’être indulgents avec moi. 😉

Aujourd’hui, ça fait exactement 11 ans et six mois que je suis employée du Cégep. Aujourd’hui, je viens d’envoyer le courriel qui mènera mon employeur à couper mon lien d’emploi. Je suis officiellement reconnue médicalement invalide au travail par la RRQ.

J’ai passé tant d’années à bûcher pour y trouver ma place et j’y suis parvenue. Avec un diplôme en sexo, c’est pas toujours évident. Je n’ai pas compté les heures ni les différentes charges de travail. Je me suis investie à plein. J’ai investi l’endroit à plein. J’ai rencontré des gens inoubliables et fait toutes sortes d’apprentissages.

Maintenant, je désinvestis. C’est un peu triste, mais c’est correct.  Comme je ne me suis pas définie par ma profession, c’est moins brutal. Et j’ai trouvé toutes sortes de choses pour m’occuper quand la douleur et l’énergie me le permettent. Je vous ai tenu à témoin de mon processus de préparation, vous le savez donc.

Ç’aura été toute une «ride»! Toute une!

🙂

Cent fois sur le métier, remettez votre ouvrage

Hé! J’ai eu des nouvelles de deux maisons d’édition concernant mon premier projet. Un refus reçu il y a deux semaines et une demande particulière… Une maison d’édition m’a demandé de retravailler mon manuscrit. Comme il ne cadre pas tout à fait dans leurs collections, mais qu’il pourrait trouver une place parmi elles moyennant quelques ajustements. Après avoir réfléchi pour m’assurer que les petits travaux de réfection demandés ne dénaturaient pas la quête de mon personnage ni l’intention derrière le roman, j’ai décidé d’explorer cette avenue. En fait, ça colle tout à fait à l’histoire. Je me remets donc au clavier pour produire une nouvelle mouture et… on verra s’ils sont intéressés par le résultat.

C’est donc toujours une histoire à suivre! 😉

De la grande visite! ;-)

photo-20Je sais, je sais, ça fait longtemps que je ne vous ai pas donné de nouvelles. Mea culpa. J’ai été si occupée à réaliser mes projets que j’ai oublié d’en parler!

J’ai terminé la révision de mon roman en mars dernier et il est parti à la recherche d’un éditeur qui voudra bien le publier. La rédaction de la suite est en cours, lentement, mais sûrement.

J’ai repris la lecture à la mi-mars après trois mois d’abstinence. Bon, pas tout à fait, puisque je lisais tout de même le livre du mois pour le Club de lecture Châtelaine. Bref, les chroniques sont de retour sur Livresquement boulimique après cette pause pour écrire et peindre. Vous serez peut-être étonnés, mais ça m’a fait du bien. Après plus de quatre ans à lire et chroniquer chaque jour, le plaisir m’avait quitté. Il est maintenant de retour en vigueur, même si l’envie d’écrire est très présente. Bien sûr, je peux faire les deux en même temps, mais il n’y a quand même que 24 heures dans une journée et je me suis rendu compte que je dois en consacrer au moins neuf au sommeil. Mon corps n’a clairement pas le sens des priorités! 😉

D’autre part, je peins beaucoup ces temps-ci. D’ailleurs, le week-end dernier avait lieu la séance de photo des tableaux réalisés à ce jour. Je pourrai bientôt vous les montrer en intégralité. Plusieurs toiles seront exposées cet automne au Marché aux fleurs à Saint-Bruno-de-Montarville. En attendant, je continue de peindre chaque jour.

Je ne vous dirai pas que je vais essayer bloguer plus souvent, chaque fois que je le fais, c’est un échec. Donc, à la revoirure, comme qu’y disent!

Yannick

Stimulez votre créativité

Agence Littéraire Laëns

Pour éviter le syndrome de la page blanche, une seule solution : stimuler sa créativité. Voici une infographie qui rappelle les conditions préalables pour que l’intellect s’ouvre à l’imagination et à la création.

stimulez votre créativité-

Si certaines « conditions » se répètent, c’est parce qu’elles interviennent à différents stades de l’écriture. D’autres semblent se contredire : « maîtrisez les règles » et « brisez les règles ». Mais il n’en est rien. Il faut maîtriser les règles pour être capable de s’en affranchir. C’est là où le talent rejoint l’expérience.

Et n’oubliez pas : votre créativité s’accomplit uniquement si vous menez votre projet à son terme.

©Agence Littéraire Laëns 2014

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Quand le passé revient pour forger l’avenir

Je planche toujours sur la révision de mon manuscrit. Le tiers est révisé et corrigé. Ouf! Ça avance!

Ce soir en revenant chez moi, je suis tombé sur un vieux cahier de notes de 2005 et j’y ai découvert les grandes lignes d’une idée de roman. J’avais ébauché une espèce de plan, sans plus, et je l’ai complètement oubliée. C’était à l’époque où la maladie se pointait le bout du nez et où je travaillais 7 jours par semaine comme travailleuse autonome.

Là, complètement par hasard, je le retrouve. Rien que le fait de lire les quelques mots griffonnés sur le papier, je suis si stimulée que j’ai envie de m’y mettre tout de suite. À côté de mes anciennes notes, j’en ai apposé de nouvelles. Ça aura sûrement le temps de mûrir pendant que je termine le manuscrit en cours. Je vous en reparle bientôt! Là, je vais essayer de me calmer un peu pour aller dormir bientôt… il est tard…

Beau défi!

Y

Le défi de l’écriture

Je suis aux dernières étapes de la rédaction de mon manuscrit : cohérence, révisions stylistique et linguistique. J’avoue que c’est une étape que je trouve un peu pénible. J’ai amorcé ce projet en 2012. Ça fait 2 ans cet automne. Il faut dire que je me suis donné un défi de taille en choisissant le sujet de ce roman. Mais c’était là. C’était ça que je devais écrire. C’est une histoire qui me tient beaucoup à cœur, dont l’écriture n’est pas aisée tous les jours.

Je ne sais pas si ce manuscrit sera publié un jour. À ce point de mon aventure, ce n’est pas ce qui importe le plus. Bien sûr, je sauterais de joie si c’était le cas. Cependant, mon objectif est de mener cette histoire à terme, à la rendre le mieux possible. Déjà, cette deuxième version est significativement supérieure à mon premier jet. Parce que j’y ai mis beaucoup de travail, même si ce n’est pas toujours facile. Mais, comme je disais à mes étudiants quand j’enseignais la relation d’aide, qui a dit que tout doit être facile? Souvent, les choses qui en valent la peine ne le sont pas. Et ce projet vaut grandement la peine.

À suivre…

B.B. King au Festival de Jazz de Montréal

Crédit photo : FIJM/Denis Alix

Ce matin, j’ai lu l’article de Philippe Rezzonico sur le spectacle de B.B. King au Festival de Jazz de Montréal. Bien sûr, cela m’a rendue triste.

J’ai failli y être. J’étais déçue de ne pas y être. Ce matin, je suis ambivalente. Pour moi qui ne l’ai jamais vu en spectacle, mais qui l’apprécie vraiment beaucoup, ç’aurait été un rêve que d’en entendre une note, live. Mais cela m’aurait profondément peinée de voir l’état des choses.

Ces derniers temps, j’ai entendu dire qu’il n’était plus ce qu’il était. Je ne savais pas que c’en était rendu à ce point. Poursuit-il parce qu’il souhaite mourir en faisant ce qu’il aime, que sa musique est ce qui lui permet de continuer à vivre? Ou est-il poussé à le faire? Ou inconscient de son état? Ou est-il conscient et continuer est sa façon de combattre le déclin de sa capacité, de ses talents, de sa mémoire? Nul ne sait. Tout ce que je sais, c’est que c’est profondément triste. Mais cela fait partie de la vie. On vieillit tous. Nos fonctions diminuent peu à peu. Là, on en est conscient parce que B.B. King le vit en public. Et moi, d’une certaine façon, je le trouve très courageux de vivre ça devant nous. Vraiment courageux.

En passant, je sais que certains d’entre vous me feront des commentaires sur le prix des billets versus la performance reçue. C’est vrai que d’un point de vue musical, vous n’en avez peut-être pas eu pour votre argent. Mais d’un point de vue humain, si vous vous arrêtez deux minutes pour considérer ce dont vous avez été témoin, vous en avez eu plus que pour votre argent.